Les dynamiques à l’œuvre chez l’homme apportent un coup de frais sur de nombreux secteurs (mode, maroquinerie, joaillerie, accessoires…) et nourrissent en boomerang de nouvelles expressions créatives sur la femme. Les nouveaux codes de construction / déconstruction du vestiaire masculin Le monde du travail post-covid plus agile et perméable, a impacté le vestiaire, auquel les hommes demandent aussi aujourd’hui d’être plus modulable. Si le costume, la veste et les chaussures de ville ont pu s’affranchir du porter impératif en réunion, le code vestimentaire de travail référent reste la chemise. Face aux hoodies de la tech et aux cols roulés des ministres, le shirting résiste. La belle chemise reste le pivot essentiel de la garde-robe business. Nous observons que dans ce resserrement de l’équipement autour des beaux essentiels, favorisé par une consommation raisonnée, les hommes demandent à une pièce d’avoir plusieurs personnalités : élégante aujourd’hui mais twistée demain par le jeu des associations et du porter afin de raconter autre chose. Et c’est la liberté que l’on voit arriver dans le domaine des accessoires qui permet de renouveler visuellement la silhouette : micro modules, pour les airpods, pour les clés, sur mousquetons, amovibles et superposables, portés croisés, portés ceinture ou suspendus, pourvu que les mains soient libres. Les nouveaux accessoires renouvellent le genre et font fi du genre. Unisexes, fonctionnels et néanmoins ornementaux, ils permettent de typer son look autant que de gagner en praticité. Autre évolution notable : l’avènement de la seconde main bouscule les références de sizing et de bien-aller. Comme pour les pépites chinées en vintage qui ne sont jamais à la taille, le porter oversized devient la norme et ringardise le parfaitement ajusté. Tandis que les femmes s’approprient et détournent la chemise pour homme. L’avenir est à la belle (grande) chemise de qualité.