Le vent de douce frugalité qui rafraîchissait encore les défilés de la dernière Fashion Week, souffle aussi sur le design. Privilégiant la simplicité sublimée via des matières d’exception et des coupes ultra travaillées, le Quiet Design s’inscrit dans la continuité du Quiet Luxury et nos dernières collaborations dans les secteurs de l’hospitality, de l’art de vivre et du design confirment le retour d’un luxe épicurien où l’objet se vit et se ressent avant d’être un objet de décoration ou un signe extérieur de statut social. Notre décodage des attentes clients révèlent en effet que l’intimité devient une valeur cardinale, en réaction à un environnement où la surexposition provoque un sentiment d’épuisement face aux impératifs de représentation. Noppi parle joliment de “berceau de l’intuition” et “d’intimité modulaire” pour désigner cette recherche de safe spaces. Au-delà du confort, il s’agit de créer un objet ‘doudou’ et réconfortant, un compagnon avec lequel va se tisser une histoire personnelle dans la durée : fauteuil Hug de Studio Jean-Marc Gady avec Ma’AM pour MéMo Maison. Ce Quiet Design trouve également un prolongement dans le vaste champ de l’innovation autour de la Wellness, comme en témoigne la tendance #Tech Eden détectée lors de la dernière édition de Maison et Objet. L’IA booste ces innovations et permet de concevoir des espaces intégrant toutes les dimensions sensorielles, protection anti-bruit et acoustique optimisées, touchers enveloppants, luminosité et ambiance olfactive pilotables. Les applications intéressent les espaces domestiques autant que les bureaux : les fauteuils « cape d’intimité » Wraap et Orri du Studio Français NOPPI, la cellule de concentration Santini Quiet Point de AMOS DESIGN, le fauteuil de méditation Pema de Munna, les poufs saucisse Anti-coaster de Willo Perron (photo) ou le fauteuil de massage thérapeutique D.CORE de NIN Japon qui simule les mains des professionnels. À la Fondation Cartier, Bijoy Jain avec Le souffle de l’architecte tente de donner un aperçu, aussi fugace soit-il, de la sensorialité qui émane de l’architecture, de la force intuitive qui nous lie aux éléments et de notre rapport émotionnel à l’espace. Ces investigations trouvent aussi des débouchés prometteurs dans le domaine de la santé mentale avec notamment un design pensé pour les troubles autistiques permettant d’activer des fonctions de massage et de mouvements rassurants : le fauteuil-maison Quiet, co-conçu par le Studio TILT et le Whittington Hospital de Londres. De même que pour un vêtement, la simplicité est ce qu’il y a de plus difficile à concevoir et le Quiet Design demande une expertise artisanale extrêmement pointue dans le choix des matériaux, de l’assemblage et des finitions. Il met à l’honneur un nouvel artisanat qui renoue avec des savoir-faire vernaculaires souvent rares et précieux tout en s’enrichissant des nouvelles technologies.

Dans notre dernière étude sur les 4 axes des nouvelles masculinités, nous les avons baptisés Soft Boys. Ils représentent un axe plus nouveau, « in progress » mais très prometteur. Les Soft Boys sont des néo-romantiques. Avec une forme de « nowstalgia », ils sont attachés à une élégance intemporelle, soft et subtile. De Timothée Chalamet, Benjamin Millepied, Etienne Daho à Erwan Le Louër (LeGramme) mais aussi Chris (tine and the Queen) ou Laura Pergolizzi, iels véhiculent une élégance mâtinée de rock chic, de poésie et d’une touche d’auto-dérision. C’est la sensibilité qui fait le lien entre homme et femme. À la fois cosmopolites et adeptes de la French Touch, ils mixent innovation et savoir-faire artisanal. Ils sont la masculinité aspirationnelle de marques comme Isabel Marant, Amiri, Celine, Saintlaurent, RSVP et maintenant Brazier. Nous sommes heureuses et fières d’avoir accompagné Dimitri Nouveau et le lancement de sa marque Brazier pour qui « gentle-men are the new romantics ». “Vois tout au fond de moi, ce brasier qui ne s'éteint pas...” Étienne Daho

Dans notre dernière étude sur les 4 axes des nouvelles masculinités, nous les avons baptisés Players. Ils représentent un axe dynamique en forte croissance sur de nombreux marchés internationaux comme les Etats Unis ou la Chine. Avec détournement, jeu, audace et mise en scène de soi, de Harry Style à Eddie Redmayne ou Jacquemus, ils véhiculent la fraîcheur d’une enfance éternelle, l’inclusivité, le métissage culturel et l’eco-friendly. Leur grammaire stylistique est celle du mélange des genres, du métissage créatif, du détournement produits et des codes du luxe revampés par l’auto-dérision. Bien au-delà des désormais classiques backpacks et des crossbodies, la maroquinerie pour hommes est un relais de croissance majeur (@casablanca), comme la joaillerie masculine (@Veert).

Le bouleversement des codes du travail a été précipité par le Covid. Pour traverser ces évolutions, comment se réinventer sans se renier ? Et comment, en ces temps de question autour du pouvoir d’achat, cumuler l’attractivité d’un modèle promotionnel avec celle d’une marque désirable ? Café Coton a toujours été soucieuse de s’adapter à la qualité de vie des hommes actifs, ayant elle-même une culture entrepreneuriale. Nous avons mené avec la marque une réflexion de fond sur la manière de se repositionner, afin de s’approprier les nouveaux codes de modernité du “Néo-Worker”.

Les dynamiques à l’œuvre chez l’homme apportent un coup de frais sur de nombreux secteurs (mode, maroquinerie, joaillerie, accessoires…) et nourrissent en boomerang de nouvelles expressions créatives sur la femme. Le monde du travail post-covid plus agile et perméable, a impacté le vestiaire, auquel les hommes demandent aussi aujourd’hui d’être plus modulable. Si le costume, la veste et les chaussures de ville ont pu s’affranchir du porter impératif en réunion, le code vestimentaire de travail référent reste la chemise. Face aux hoodies de la tech et aux cols roulés des ministres, le shirting résiste. La belle chemise reste le pivot essentiel de la garde-robe business. Nous observons que

Avec l’arrivée de nouveaux acteurs qui visent à renouveler la proposition de valeur des grandes maisons historiques grâce à une joaillerie engagée et réconciliée avec l’écologie, l’éducation des consommateurs à l’offre alternative du diamant de laboratoire grandit. Le credo de ces neo-joailliers : reproduire le génie de la nature pour transcender les questions environnementales et humaines inhérentes à l’extraction des diamants de mine, et utiliser de l’or recyclé et des matériaux écoresponsables. Ce tout jeune marché né en 2018 fait déjà des émules.

Le terme « LIBRE GARDE » que nous avons inventé pour Petite Friture, définit l’état d’esprit d’une marque qui s’exprime en rencontres, intuitions et révélations. « Rester fidèle à ses engagements. Confronter l’évidence.
Emprunter les chemins de traverse.
Orchestrer et (s’) accomplir.
Entre audace et intemporalité, l’histoire de Petite Friture démarre ici ». On adore la manière dont PETITE FRITURE construit, selon son propre agenda, une offre unique et éclectique, composée d"Objets Vibratoires Nettement Identifiables" et tissée par le choix du coeur. Et on avoue : Petite Friture est un de nos "love clients" ❤️!

Congrats à toute l'équipe de Christian Louboutin qui a brillamment réussi à conserver son statut de marque de niche tout en se développant à l'international. Depuis 10 ans que nous interviewons vos clientes partout dans le monde, nous sommes fascinées par la puissance d'attachement à Christian Louboutin. Women of influence, Arty Divas, Players ou Lady Dolls, la typologie des clientes est étonnamment variée, et elles projettent sur la marque un très large spectre de féminités. Ouverte, éclectique, inclusive, ludique, audacieuse, il n’est pas surprenant que la marque séduise déjà la Gen Z.

Nous avons accompagné le renouvellement du territoire d’expression créative de Bottega Veneta au moment de l’arrivée du talentueux Daniel Lee. En annonçant son retrait des réseaux sociaux, la marque renoue avec la rigueur de ses origines pour mieux se recentrer sur deux des piliers de son ADN, l’excellence produit et la discrétion. Cela fait un moment que nous interrogeons la manière dont les marques de luxe peuvent se positionner par rapport aux réseaux sociaux pour y asseoir une posture d’autorité. Quand les valeurs de l’intime reprennent une intensité nouvelle, Bottega Veneta montre qu’une autre façon de faire du bruit peut être de ne pas en faire. Une autre manière de susciter le désir de ses clients ? de cultiver un sentiment d’exclusivité ? de déployer une communication DTC plus maîtrisée ?